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b. 1989

 

lives and works in Montreal, QC

 

BFA - Université du Québec à Montréal (2015)

 

Collective exhibitions:

 

2015 /
fig. 10 : exposition, Cas de figure, Pi2, Montreal
fig. 8 : machine à saucisse, Cas de figure, CEDEX, Montreal

fig. 5 : marché, Cas de figure, Place Pasteur, Montreal

 

2014 /

Paramètres XIV, Place des Arts, Montreal
fig. 4 : lancement, Galerie de l'Uqam, Montreal

Kagabo, Fondation huhomiste, Montreal

C’est en réfléchissant à mon identité artistique que j’ai découvert la pensée archipélique d’Édouard Glissant. Choc des cultures, mondes à la dérive, déconstruction temporelle : j’ai pu mettre des mots à ce que je ressentais dans mes négociations avec le réel. L’art pour moi est une poursuite de l’idéal, un idéal auto-analytique, qui se remet toujours en question.

 

J’ai commencé à m’intéresser aux artefacts artistiques de cette période que l’on appelle pré-histoire : collections d’objets récoltés dans la nature, empreintes, outils et objets de culte. Je n’étais pas à la recherche de l’origine, mais plutôt de l’intemporalité, pour pouvoir être en mesure d’affirmer la cyclicité des activités créatrices humaines.

 

En essayant de sortir de moi-même et de mes acquis, en réfléchissant à des formes d’art qui entraient en conflit avec la continuité de la modernité, je suis entrée dans un processus de fabrication d’objets proche de ce que l’on peut qualifier d’ «outsider art».  Je travaille souvent à partir de matériaux trouvés, jetés aux poubelles par d’autres. J’ai questionné, par exemple, l’occupation illégale des ondes UHF – un espace d’expression et de partage de l’information sans valeur commerciale aujourd’hui et qui devrait donc être libre – en transmettant par signal analogue un programme télévisuel composé de vidéos youtube.

 

Ma curiosité me pousse à sans cesse élargir mes connaissances techniques en art et en pratiques artisanales et à dévorer sans discrimination les images. Ce que je tente d’aborder dans mes œuvres est une dialectique entre la matérialité des formes et la représentation visuelle en utilisant des procédés de création hybrides.

 

En outre, ma recherche est très orientée par une réflexion sur le statut de l’œuvre d’art. Je pense l’espace d’exposition comme une extension de l’atelier, dans lequel un sentiment d’inachèvement ou de fractionnement des œuvres pousse le public à se mouvoir, et ainsi à démultiplier ses expériences de perception visuelles et corporelles. Ce mouvement, qui peut conduire à l’action, est ce qui fait exister l’œuvre. Il peut aussi être suggéré par des transformations dans la matérialité d’un objet durant sa présentation.

 

Ce que je cherche à donner à la communauté c’est un dialogue ouvert sur la fonction de l’art dans nos vies.

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